Le Gaslighting

De nombreuses personnes souffrent de la manipulation de leur entourage, le plus souvent sans le savoir. Si la manipulation prend de nombreuses formes, le gaslighting est depuis peu mis en lumière. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

La révolution de l'IA !

Nous utilisons l’Intelligence Artificielle à la fois à travers un coach appelé Camille, et également au sein de personnages virtuels dans les scènes. Camille vous permet d’être accompagné et représente une personne de confiance à laquelle vous pouvez vous confier sans jugement.

Les personnages virtuels, eux reproduisent de manière fidèle les comportements sociaux de la vie réelle. Vous interagirez avec ces personnages dans divers contextes du quotidien, tels qu’une soirée, un rendez-vous amoureux, un entretien d’embauche ou une discussion spontanée dans la rue. En savoir plus

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1. QU'EST-CE QUE LE GASLIGHTING ?

Le gaslighting (qui pourrait être traduit par embrumage mental, ou détournement cognitif au Québec) est une technique de manipulation et d’abus mental qui consiste à déformer les informations et les situations ainsi qu’à mettre en doute la parole de la victime pour inverser les rôles abuseur/victime et favoriser de futurs abus.

Le nom de cette pratique provient de la pièce de théâtre Gas Light dans laquelle un mari tente de faire croire à sa femme qu’elle s’imagine des changements dans leur éclairage au gaz (gas light) la nuit alors qu’il en est responsable, essayant de cacher ses véritables actions.

Cette pratique s’ancre dans la répétition d’un schéma relationnel, il ne s’agit pas d’une instance isolée.

La dynamique est très asymétrique, avec d’un côté un partenaire constamment dans l’écoute de l’autre, et qui donne plus de crédit à la parole de l’autre qu’à ses propres perceptions, et de l’autre, un partenaire constamment dans la négation de la perception de l’autre, et dans la diminution de leur vécu émotionnel et de leurs capacités.

D’une interaction de gaslighting, un partenaire ressort grandi et vainqueur et l’autre ressort diminué.

Le gaslighting peut prendre plusieurs formes, mais on peut retrouver plusieurs comportements fréquents :

  • exagérer la complexité d’une situation pour rendre l’autre confus (“C’est plus compliqué que ça, tu ne comprendrais pas.”)
  • simplifier une situation plus complexe pour que la victime se sente faible et impuissante (“Si tu n’es pas content, tu n’as qu’à partir, je ne te retiens pas, la porte est ouverte.”)
  • faire semblant de ne pas comprendre la victime (“Je ne comprends pas ce que tu racontes, c’est n’importe quoi.”, “Je ne comprends pas ce que j’ai fait de mal”)
  • remettre en question, souvent de manière véhémente, les souvenirs de la victime, même lorsque ceux-ci sont corrects (“Je n’ai jamais dis ça, tu te trompes/tu mens.”)
  • faire croire à la victime que ses besoins et émotions sont triviaux ou trop importants pour qu’elle puisse s’en sortir seule. (“Tu exagères”, “Tu es trop susceptible”, “Tu es trop fragile”)
  • faire semblant d’oublier comment les choses se sont passées, ou nier qu’elles se soient vraiment passées ou passées de cette manière.
  • utiliser des insultes et de la violence verbale, le plus souvent dissimulées sous couvert d’humour.
  • reporter le problème sur la victime plutôt que sur l’agresseur (“Je suis désolé que tu le vives comme ça [suite à une action de l’abuseur]”, “Le problème c’est toi, pas les autres.”)

En résumé, l’abuseur va diminuer l’importance du vécu émotionnel de la victime, la faire douter de ses propres perceptions, fermer la conversation lorsque la victime essaie de se faire entendre et reporter toute la responsabilité sur la victime.

Le gaslighting est une technique de manipulation qui s’installe sur la durée, en minant petit à petit les défenses mentales de la victime, et gagnant en efficacité avec le temps.

Cette pratique est rarement présente seule et sert souvent à faciliter d’autres abus et à maintenir une relation dominant/dominé.

2. QUELS SONT LES EFFETS DU GASLIGHTING ?

À force d’entendre sa parole et sa perception remise en doute, la victime de gaslighting finit par douter d’elle-même, de ses souvenirs et de ses actions. Cela peut également s’accompagner de l’impression de devenir fou.

La victime de gaslighting perd peu à peu confiance en elle, car ses propos sont constamment remis en question, et l’expression de son expérience personnelle est niée.

Elle ose de moins en moins exprimer ce qu’elle ressent ou sa vision des choses, car les réactions de l’abuseur peuvent être extrêmes ou violentes, le plus souvent au niveau psychologique.

À force de voir l’abus nié ou normalisé par l’abuseur (et parfois son entourage), la victime finit par penser que la situation est normale, ce qui conduit à ne pas chercher d’aide quand elle serait nécessaire.

Dans la plupart des cas, sur le long terme, les mécanismes de défense de la victime ont été désactivés par l’accumulation des abus. L’impuissance apprise empêche la victime de se battre ou de fuir, persuadée que c’est inutile, qu’elle n’y arrivera pas ou que ce sera pire si elle tente de s’en sortir.

Dans certains cas, plus rares aujourd’hui, le gaslighting pouvait aller jusqu’à l’internement de la victime en institution psychiatrique.

3. COMMENT AIDER QUELQU’UN VICTIME DE GASLIGHTING ?

Il faut être particulièrement vigilant lors de la prise en charge d’une victime de gaslighting, car sa perception de la réalité est extrêmement fragile. Même en l’absence de l’abuseur, la victime va remettre en question ses expériences, ses émotions, son vécu. Il faut faire attention de ne pas renforcer le gaslighting par accident.

On peut commencer par demander à la victime de raconter les faits, tels qu’elle s’en souvient, en mettant l’emphase sur son récit et son vécu, peu importe ce que d’autres ont ensuite pu raconter. Si la victime exprime son ressenti, il est important de le valider, de le normaliser.

On va ensuite venir travailler sur l’équilibre entre la confiance accordée à sa propre parole et la confiance accordée à la parole des autres. On peut par exemple se baser sur des évènements où l’agresseur est absent, et voir si la victime doute également de son vécu dans ces moments là.

Il est important de se souvenir que la mémoire humaine est faillible, notamment dans les moments de stress. Il est normal de ne pas se souvenir parfaitement de chaque détail. Cependant, le ressenti des évènements dans leur ensemble est bien moins altéré.Le travail avec une victime de gaslighting peut être très long. Il s’agit de déconstruire une vision altérée de la réalité pour retrouver confiance en son vécu. Il est important que la victime ne soit plus en contact avec l’abuseur, qui risque de redoubler d’effort en sentant sa victime s’échapper.

Dans tous les cas, si vous suspectez que quelqu’un est victime de violences et d’abus, la priorité est d’intervenir pour mettre la personne à l’abri, avant d’entamer toute démarche thérapeutique.

En cas d’urgence, contactez le 17.

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Phobie Sociale

FAQ

La réalité virtuelle (VR) est une technologie innovante qui permet d’exposer les patients à des environnements immersifs et contrôlés, facilitant ainsi la prise en charge de nombreux troubles psychologiques et psychiatriques. Son utilisation en santé mentale présente plusieurs avantages :
  • Une exposition progressive et contrôlée : La VR permet de confronter les patients à des situations anxiogènes dans un cadre sécurisé, en ajustant progressivement l’intensité des stimuli pour favoriser l’habituation et la gestion des émotions.
  • Un environnement réaliste et reproductible : Contrairement aux techniques traditionnelles, la VR offre des scénarios immersifs qui peuvent être reproduits à l’identique, garantissant une prise en charge cohérente et efficace.
  • Un engagement accru du patient : L’aspect interactif et immersif de la VR favorise l’adhésion au traitement et motive les patients à poursuivre leur thérapie.
  • Une prise en charge personnalisée : Grâce aux environnements virtuels adaptables, les thérapeutes peuvent ajuster les exercices aux besoins spécifiques de chaque patient.
  • Des applications variées : La VR est utilisée dans le traitement des troubles anxieux (phobies, stress post-traumatique, troubles obsessionnels compulsifs), des addictions, des troubles de l’humeur et même en remédiation cognitive.
L'utilisation de la réalité virtuelle en santé ne date pas d’hier ! Elle est étudiée et utilisée depuis plus de 30 ans dans le domaine médical et psychologique. Dès les années 1990, des chercheurs ont commencé à explorer son potentiel pour traiter les troubles anxieux, notamment les phobies et le stress post-traumatique. Depuis, de nombreuses études scientifiques ont confirmé son efficacité dans la prise en charge de divers troubles psychiatriques, neurologiques et cognitifs.
 
Aujourd’hui, la réalité virtuelle est largement intégrée dans les pratiques thérapeutiques et médicales, avec des protocoles validés cliniquement. Elle est utilisée dans les hôpitaux, les cliniques et les cabinets de psychologues à travers le monde pour offrir aux patients des traitements innovants, efficaces et sécurisés.
 
Afin d’utiliser la réalité virtuelle, il est nécessaire de s’immerger dans un environnement virtuel. Pour ce faire, il existe plusieurs façons.
 
En effet, l’utilisation du CAVE, un système 3D composé de plusieurs murs d’écrans, était majoritairement utilisé par le passé.
 
L’utilisateur se retrouve totalement plongé dans le monde virtuel et ses mouvements sont détectés en temps réel. Cette solution a le défaut d’être très onéreuse et peu accessible.
 
Depuis environ 2016, avec l’apparition de l’Oculus Rift et de l’HTC Vive, des casques de réalité virtuelle, son usage est rendu beaucoup plus accessible. Il permet de s’immerger dans la réalité virtuelle grâce à un écran occultant sur lequel sont projetées des images virtuelles. Les mouvements de tête de l’utilisateur sont pris en compte, ce qui lui permet de tourner la tête pour observer autour de lui comme dans le monde réel.
 
Aujourd’hui, les casques sont sans fil et autonomes, offrant ainsi un confort d'utilisation maximal.
Un environnement virtuel est une simulation numérique immersive créée grâce à la réalité virtuelle. Il permet à l’utilisateur d’évoluer dans un espace en 3D qui reproduit fidèlement des situations du quotidien ou des contextes spécifiques.
Dans le domaine de la santé mentale, ces environnements sont conçus pour aider à s’exposer progressivement à certaines situations, à travailler sur la gestion des émotions ou à améliorer des capacités cognitives. Grâce à l’interaction avec ces espaces virtuels, il est possible de vivre des expériences engageantes et adaptées aux besoins de chacun.
Seulement d’une connexion internet. Le logiciel est accessible directement dans le casque.
Les nombreuses études confirment la non-dangerosité de l’utilisation de la réalité virtuelle. Il existe néanmoins quelques restrictions pour protéger les utilisateurs d’éventuelles conséquences négatives.
 
Ainsi, les personnes épileptiques et enceintes ne peuvent bénéficier de ce type de thérapie.
Comme pour toute technologie immersive, une utilisation prolongée peut entraîner une fatigue visuelle ou un léger inconfort, notamment chez les personnes sensibles au mal des transports. C’est pourquoi il est recommandé de faire des pauses régulières et d’adapter la durée des sessions en fonction de chaque utilisateur.
 
Les environnements virtuels sont conçus pour être progressifs et contrôlés, minimisant ainsi le risque d’anxiété excessive. La plupart des utilisateurs s’adaptent rapidement à l’immersion et ressentent les bienfaits de cette approche innovante dès les premières séances.
Les troubles anxieux et phobies peuvent être traités en réalité virtuelle. La patient va être exposé à des situations anxiogènes dans différents environnements de façon graduelle et progressive, tout en restant dans un lieu sécuritaire. Un sentiment d’habituation va ainsi se créer petit à petit jusqu’à faire diminuer, voire disparaître l’anxiété.
 
Les addictions comportementales et aux substances sont des pathologies pouvant être traitées par la réalité virtuelle. En effet, grâce à des stimuli synthétiques placés dans les environnements et provoquant la réponse de craving, les patients en situation d’addiction pourront travailler sur leur craving afin d’atténuer la réponse de consommation.
 
De plus, les multiples situations (bar, casino, contextes sociaux) permettent un travail cognitif sur les croyances dysfonctionnelles en lien avec la singularité de chaque situation de tentation.
 
Concernant les troubles du comportement alimentaire, les logiciels en réalité virtuelle permettent de cibler des facteurs étiologiques primordiaux tels que la dysmorphophobie, le verrou allocentrique (tendance à concentrer son attention sur autrui plutôt que soi-même) et le craving alimentaire.
 
Par ailleurs, nous disposons actuellement dans la prise en charge en TERV, de multiples logiciels répondant aux déterminants psychiatriques, psychologiques et neuropsychologiques importants : relaxation, stimulation cognitive, activation comportementale, habiletés sociales…
 
La réminiscence est un levier thérapeutique majeur dans le traitement de la dépression. En offrant à vos patients la possibilité de revivre les sensations liées aux activités de plaisir autrefois investies (sport, conduite automobile, voyages) vous permettez la stimulation des zones cérébrales en hypo-activation et favorisez ainsi le succès thérapeutique. La réalité virtuelle apparaît comme un médiateur très intéressant pour amorcer l’investissement dans des activités de plaisir.
 
Par ailleurs, la stimulation cognitive chez le sujet âgé est aussi une possibilité proposée par la réalité virtuelle. Facilitée par la technologie rendant les activités de stimulation plus ludiques et aisées, les patients et résidents d’EHPAD pourront travailler leurs fonctions exécutives et leur mémoire via des applications créées pour les besoins spécifiques de cette patientèle.
 
Aujourd’hui, la réalité virtuelle dans le champ de la santé mentale progresse à grande vitesse. Les chercheurs, cliniciens et développeurs s’affairent autour de nouvelles cibles pathologiques pour offrir prochainement de nouveaux dispositifs thérapeutiques.
Ça peut arriver, on appelle cela la cybersickness. C’est un phénomène bien connu des scientifiques qui touche une partie de la population. Heureusement, il est réversible ! Pour s’y habituer, il est conseillé de commencer par des environnements plutôt statiques (comme ceux de relaxation), puis de faire de légers mouvements de tête. Ensuite, on peut progressivement passer à des déplacements lents. Cela permet au corps de s’adapter à la sensation de mouvement dans le casque tout en restant physiquement immobile.
La réalité virtuelle peut être utilisée par tous les professionnels de santé qui accompagnent des patients sujets à l’anxiété, aux phobies, aux troubles du stress post-traumatique, aux addictions ou à d’autres troubles psychologiques.
 
Elle est particulièrement adaptée aux psychologues, psychiatres, neuropsychologues, infirmiers spécialisés, mais aussi aux psychomotriciens, kinésithérapeutes, diététiciens, sophrologues, hypnothérapeutes ou tout autre thérapeute intervenant dans la gestion du stress ou du bien-être mental. Grâce à des environnements immersifs variés, cette technologie permet d’enrichir les approches thérapeutiques et d’offrir des outils innovants pour améliorer la prise en charge des patients.
Le thérapeute, en s’équipant de dispositifs permettant la réalisation de thérapies par exposition à la réalité virtuelle (TERV), agrémente de ce fait son champ de compétences. En effet, les TERV sont une technique de prise en charge à part entière.
 
Adopter cette solution thérapeutique c’est aussi se manifester auprès des prescripteurs et se distinguer des offres de soins les plus pratiquées.
 
De plus, loin de n’être qu’un atout stratégique pour le développement d’un cabinet ou d’un établissement, les TERV bénéficient de la validité scientifique des thérapies cognitivo-comportementales. Dans la réalité de la pratique clinique, c’est un atout favorisant l’engagement thérapeutique grâce à son aspect ludique.
 
De plus, cette technologie offre un gain de temps considérable puisque de nombreux environnements d’expositions sont directement accessibles depuis le bureau du thérapeute.
Un des avantages considérable de la réalité virtuelle est qu’elle est effective sur un large spectre de population. Les données existantes de la littérature sur le sujet nous montre que l’on peut tout à fait exposer une large tranche d’âge en réalité virtuelle et ce, avec de réels bénéfices thérapeutiques à la clé.
 
Les études attestent, en effet, d’une excellente faisabilité et de résultats significatifs; notamment chez les adultes, dans les prises en charge de troubles anxieux (y compris phobie scolaire), autisme, addictions, troubles du comportement alimentaire, troubles neuropsychologiques, troubles psychotiques et troubles thymiques.
 
Les résultats sont identiques pour les adolescents avec une plus-value conséquente concernant l’engagement thérapeutique où la réalité virtuelle favorise l’intérêt des adolescents pour leur thérapie.
 
Chez les sujets âgés, les résultats d’études encouragent l’utilisation de la réalité virtuelle dans le but de travailler la stimulation cognitive, sur les troubles du comportement mais aussi les angoisses.
 
En revanche, les personnes épileptiques et enceintes ne peuvent bénéficier de ce type de thérapie.
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