La technique ACARA

Aujourd’hui, nous allons parler de la gestion des émotions et de l’anxiété grâce au système ACARA. Cette technique est généralement expliquée lors de la troisième séance à des patients anxieux.

La révolution de l'IA !

Nous utilisons l’Intelligence Artificielle à la fois à travers un coach appelé Camille, et également au sein de personnages virtuels dans les scènes. Camille vous permet d’être accompagné et représente une personne de confiance à laquelle vous pouvez vous confier sans jugement.

Les personnages virtuels, eux reproduisent de manière fidèle les comportements sociaux de la vie réelle. Vous interagirez avec ces personnages dans divers contextes du quotidien, tels qu’une soirée, un rendez-vous amoureux, un entretien d’embauche ou une discussion spontanée dans la rue. En savoir plus

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1. L’ACRONYME ACARA

Lors de vos séances, il vous faut établir un dialogue avec vos patients. Le Dr Malbos propose donc de commencer cette séance en posant une question : qu’est-ce que c’est qu’un acronyme ? 

Un acronyme, c’est un mot composé de lettres et chacune de ses lettres fait référence à un mot en particulier. Dans notre cas, chacune des lettres est en fait, une technique que vous allez enseigner à vos patients. 

2. A : ACCEPTER L'ANXIÉTÉ

C’est le point clé de toute la thérapie. Vos patients doivent réaliser que l’anxiété est paradoxale. C’est-à-dire que plus ils vont vouloir contrôler l’anxiété et plus elle va augmenter. C’est lié au fait que beaucoup de vos patients sont obsédés par l’idée de contrôle. Ils veulent se contrôler, contrôler leurs émotions, contrôler leur anxiété, contrôler les autres, contrôler les événements…etc. Or, vous le savez déjà, il ne faut pas tout contrôler et il faut parfois lâcher prise. 

L’idée, c’est que vos patients doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas contrôler leur anxiété. Et que plus ils chercheront à la contrôler, plus elle va augmenter. Vos patients doivent faire le choix d’accepter l’anxiété. Accepter le fait d’avoir les mains moites, accepter l’augmentation de leur fréquence cardiaque en se disant que l’anxiété est là pour les protéger et qu’elle n’est pas dangereuse. 

Il faut laisser venir l’anxiété, la laisser être là et la laisser partir. Vous pouvez mettre vos patients en situation pour qu’ils assimilent bien cette acceptation de l’anxiété. Dites leur qu’ils doivent s’imaginer dans la rue avec en face d’eux, une jeune fille qui fait une attaque de panique. Qu’est-ce que vos patients vont dire à cette jeune fille ? Demandez-leur. Beaucoup de patients vont probablement lui dire “calmez-vous, tout va bien” et ils auront tout faux ! “Calmez-vous” fait appel au contrôle, ce qu’il faut justement éviter si on ne veut pas aggraver la situation. Il vaut mieux dire à cette jeune fille “Je comprends ce que vous ressentez. Asseyez-vous si vous voulez, je reste à vos côtés. Ça va bien se passer et ça va passer.”. Cet exemple de la jeune fille, c’est exactement ce que doivent faire les patients pour eux même. 

ACCEPTABILITÉ CONTRE SOUFFRANCE

Si aujourd’hui il pleut, allez-vous pouvoir contrôler le temps ou aller vous accepter le temps comme il est ? Une personne qui est dans la résistance va se braquer, résister et va donc souffrir. Alors qu’une personne qui accepte le mauvais temps va profiter de sa journée avec un parapluie sur sa tête. 

Un autre exemple d’acceptabilité pour éviter la souffrance c’est le “panic surfing”. Si l’anxiété était une vague australienne de deux mètres qui se dirige vers vous, allez-vous vous dresser face à elle ? Non, si vous tenez un peu à votre survie, vous allez plonger sous elle et la laisser passer au-dessus de votre tête. 

3. C : CONTEMPLER L'ANXIÉTÉ

Lorsque vos patients sont anxieux, ils doivent mesurer leur anxiété de 0 à 100. “Une gare de métro bruyante, les mains moites, les portes de la rame qui se ferment derrière moi, le métro rempli de monde, du mal à respirer : mon niveau d’anxiété est à 60.” Grâce à ces mesures, votre patient va prendre conscience que l’anxiété est toujours temporaire. Elle augmente, se stagne et redescend. 

4. A : AGIR AVEC L'ANXIÉTÉ

Lorsque le patient est anxieux, il doit continuer de faire ce qu’il était en train de faire. Continuer sa vaisselle à la vue d’une araignée, continuer de marcher vers un auditorium. Bien sûr, votre patient a le droit de s’écarter légèrement de l’évier ou de marcher plus lentement vers la foule mais il ne doit pas stopper ce qu’il faisait. Faire des exercices de relaxation pour calmer cette anxiété, c’est aussi agir ! 

On ne peut pas contrôler ses émotions et on ne peut pas vraiment contrôler ses pensées. Alors, demandez à vos patients qu’elle est la chose qu’ils peuvent contrôler ? C’est le comportement, autrement dit, les gestes, les actions. Même si vos patients sont anxieux, s’ils veulent continuer d’avancer vers l’auditorium, physiquement, ils le peuvent. L’anxiété ne provoque pas autant de chaos qu’ils l’imaginent. 

UNE ACTION À LA FOIS

Vos patients doivent respecter deux règles. La première est que lorsqu’ils sont anxieux, ils ne doivent faire qu’une seule chose à la fois. Cela permet d’éviter la diversion qui, elle, n’est pas efficace sur le long terme. Lorsqu’on conduit, on ne regarde que la route, on se concentre sur chacune de nos actions. On ne parle pas au passager. Oui, ça va peut-être apaiser le conducteur sur le court terme mais pas sur le long terme. 

RALENTIR SES GESTES

Lorsque votre patient est dans une situation anxiogène, demandez-lui de ralentir et de décomposer chacun de ses gestes. Le fait de ralentir, ça fait baisser l’anxiété et ramène le calme. À l’inverse, l’empressement va aggraver l’anxiété. 

5. R : RÉPÉTER LES TROIS ÉTAPES PRÉCÉDENTES

Votre patient doit tout simplement répéter les étapes que nous venons d’expliquer. Ils doivent accepter l’anxiété, c’est-à-dire ne pas lui faire face. L’anxiété n’est pas dangereuse, elle va passer, je n’ai qu’à plonger sous la vague. Ils doivent ensuite contempler l’anxiété. C’est-à-dire la mesurer pour finalement se rendre compte qu’elle n’est que passagère. Puis, ils doivent agir avec cette anxiété. Nous n’avons de contrôle que sur nos actions. En les ralentissant et en les saccadant, je n’aggrave pas mon état d’anxiété. 

6. ATTENDRE LE MEILLEUR

C’est la dernière lettre de cette technique ACARA. “Attendre le meilleur” ça veut dire que votre patient doit attendre ce qu’il y a de mieux. Comme ses pensées catastrophiques ne sont pas réalistes (l’avion va s’écraser, le chien va me mordre, je vais rester enfermé dans le métro, je ne sortirai jamais de cet ascenseur…etc.) elles ne se réaliseront jamais. Votre patient ne peut donc attendre que le meilleur, c’est-à-dire, ce qui est réaliste.

Pour que vos patients n’oublient pas la méthode ACARA, le Dr Malbos conseille de l’écrire sur un papier qu’ils devront glisser dans leur portefeuille. Ainsi, en cas de situation angoissante, s’ils perdent leurs moyens, ils auront toujours cette petite fiche sur eux.

La méthode ACARA est souvent associée au slogan ou auto-instruction positive découvrez notre article. 

Découvrez également la relaxation de Schultz. 

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FAQ

La réalité virtuelle (VR) est une technologie innovante qui permet d’exposer les patients à des environnements immersifs et contrôlés, facilitant ainsi la prise en charge de nombreux troubles psychologiques et psychiatriques. Son utilisation en santé mentale présente plusieurs avantages :
  • Une exposition progressive et contrôlée : La VR permet de confronter les patients à des situations anxiogènes dans un cadre sécurisé, en ajustant progressivement l’intensité des stimuli pour favoriser l’habituation et la gestion des émotions.
  • Un environnement réaliste et reproductible : Contrairement aux techniques traditionnelles, la VR offre des scénarios immersifs qui peuvent être reproduits à l’identique, garantissant une prise en charge cohérente et efficace.
  • Un engagement accru du patient : L’aspect interactif et immersif de la VR favorise l’adhésion au traitement et motive les patients à poursuivre leur thérapie.
  • Une prise en charge personnalisée : Grâce aux environnements virtuels adaptables, les thérapeutes peuvent ajuster les exercices aux besoins spécifiques de chaque patient.
  • Des applications variées : La VR est utilisée dans le traitement des troubles anxieux (phobies, stress post-traumatique, troubles obsessionnels compulsifs), des addictions, des troubles de l’humeur et même en remédiation cognitive.
L'utilisation de la réalité virtuelle en santé ne date pas d’hier ! Elle est étudiée et utilisée depuis plus de 30 ans dans le domaine médical et psychologique. Dès les années 1990, des chercheurs ont commencé à explorer son potentiel pour traiter les troubles anxieux, notamment les phobies et le stress post-traumatique. Depuis, de nombreuses études scientifiques ont confirmé son efficacité dans la prise en charge de divers troubles psychiatriques, neurologiques et cognitifs.
 
Aujourd’hui, la réalité virtuelle est largement intégrée dans les pratiques thérapeutiques et médicales, avec des protocoles validés cliniquement. Elle est utilisée dans les hôpitaux, les cliniques et les cabinets de psychologues à travers le monde pour offrir aux patients des traitements innovants, efficaces et sécurisés.
 
Afin d’utiliser la réalité virtuelle, il est nécessaire de s’immerger dans un environnement virtuel. Pour ce faire, il existe plusieurs façons.
 
En effet, l’utilisation du CAVE, un système 3D composé de plusieurs murs d’écrans, était majoritairement utilisé par le passé.
 
L’utilisateur se retrouve totalement plongé dans le monde virtuel et ses mouvements sont détectés en temps réel. Cette solution a le défaut d’être très onéreuse et peu accessible.
 
Depuis environ 2016, avec l’apparition de l’Oculus Rift et de l’HTC Vive, des casques de réalité virtuelle, son usage est rendu beaucoup plus accessible. Il permet de s’immerger dans la réalité virtuelle grâce à un écran occultant sur lequel sont projetées des images virtuelles. Les mouvements de tête de l’utilisateur sont pris en compte, ce qui lui permet de tourner la tête pour observer autour de lui comme dans le monde réel.
 
Aujourd’hui, les casques sont sans fil et autonomes, offrant ainsi un confort d'utilisation maximal.
Un environnement virtuel est une simulation numérique immersive créée grâce à la réalité virtuelle. Il permet à l’utilisateur d’évoluer dans un espace en 3D qui reproduit fidèlement des situations du quotidien ou des contextes spécifiques.
Dans le domaine de la santé mentale, ces environnements sont conçus pour aider à s’exposer progressivement à certaines situations, à travailler sur la gestion des émotions ou à améliorer des capacités cognitives. Grâce à l’interaction avec ces espaces virtuels, il est possible de vivre des expériences engageantes et adaptées aux besoins de chacun.
Seulement d’une connexion internet. Le logiciel est accessible directement dans le casque.
Les nombreuses études confirment la non-dangerosité de l’utilisation de la réalité virtuelle. Il existe néanmoins quelques restrictions pour protéger les utilisateurs d’éventuelles conséquences négatives.
 
Ainsi, les personnes épileptiques et enceintes ne peuvent bénéficier de ce type de thérapie.
Comme pour toute technologie immersive, une utilisation prolongée peut entraîner une fatigue visuelle ou un léger inconfort, notamment chez les personnes sensibles au mal des transports. C’est pourquoi il est recommandé de faire des pauses régulières et d’adapter la durée des sessions en fonction de chaque utilisateur.
 
Les environnements virtuels sont conçus pour être progressifs et contrôlés, minimisant ainsi le risque d’anxiété excessive. La plupart des utilisateurs s’adaptent rapidement à l’immersion et ressentent les bienfaits de cette approche innovante dès les premières séances.
Les troubles anxieux et phobies peuvent être traités en réalité virtuelle. La patient va être exposé à des situations anxiogènes dans différents environnements de façon graduelle et progressive, tout en restant dans un lieu sécuritaire. Un sentiment d’habituation va ainsi se créer petit à petit jusqu’à faire diminuer, voire disparaître l’anxiété.
 
Les addictions comportementales et aux substances sont des pathologies pouvant être traitées par la réalité virtuelle. En effet, grâce à des stimuli synthétiques placés dans les environnements et provoquant la réponse de craving, les patients en situation d’addiction pourront travailler sur leur craving afin d’atténuer la réponse de consommation.
 
De plus, les multiples situations (bar, casino, contextes sociaux) permettent un travail cognitif sur les croyances dysfonctionnelles en lien avec la singularité de chaque situation de tentation.
 
Concernant les troubles du comportement alimentaire, les logiciels en réalité virtuelle permettent de cibler des facteurs étiologiques primordiaux tels que la dysmorphophobie, le verrou allocentrique (tendance à concentrer son attention sur autrui plutôt que soi-même) et le craving alimentaire.
 
Par ailleurs, nous disposons actuellement dans la prise en charge en TERV, de multiples logiciels répondant aux déterminants psychiatriques, psychologiques et neuropsychologiques importants : relaxation, stimulation cognitive, activation comportementale, habiletés sociales…
 
La réminiscence est un levier thérapeutique majeur dans le traitement de la dépression. En offrant à vos patients la possibilité de revivre les sensations liées aux activités de plaisir autrefois investies (sport, conduite automobile, voyages) vous permettez la stimulation des zones cérébrales en hypo-activation et favorisez ainsi le succès thérapeutique. La réalité virtuelle apparaît comme un médiateur très intéressant pour amorcer l’investissement dans des activités de plaisir.
 
Par ailleurs, la stimulation cognitive chez le sujet âgé est aussi une possibilité proposée par la réalité virtuelle. Facilitée par la technologie rendant les activités de stimulation plus ludiques et aisées, les patients et résidents d’EHPAD pourront travailler leurs fonctions exécutives et leur mémoire via des applications créées pour les besoins spécifiques de cette patientèle.
 
Aujourd’hui, la réalité virtuelle dans le champ de la santé mentale progresse à grande vitesse. Les chercheurs, cliniciens et développeurs s’affairent autour de nouvelles cibles pathologiques pour offrir prochainement de nouveaux dispositifs thérapeutiques.
Ça peut arriver, on appelle cela la cybersickness. C’est un phénomène bien connu des scientifiques qui touche une partie de la population. Heureusement, il est réversible ! Pour s’y habituer, il est conseillé de commencer par des environnements plutôt statiques (comme ceux de relaxation), puis de faire de légers mouvements de tête. Ensuite, on peut progressivement passer à des déplacements lents. Cela permet au corps de s’adapter à la sensation de mouvement dans le casque tout en restant physiquement immobile.
La réalité virtuelle peut être utilisée par tous les professionnels de santé qui accompagnent des patients sujets à l’anxiété, aux phobies, aux troubles du stress post-traumatique, aux addictions ou à d’autres troubles psychologiques.
 
Elle est particulièrement adaptée aux psychologues, psychiatres, neuropsychologues, infirmiers spécialisés, mais aussi aux psychomotriciens, kinésithérapeutes, diététiciens, sophrologues, hypnothérapeutes ou tout autre thérapeute intervenant dans la gestion du stress ou du bien-être mental. Grâce à des environnements immersifs variés, cette technologie permet d’enrichir les approches thérapeutiques et d’offrir des outils innovants pour améliorer la prise en charge des patients.
Le thérapeute, en s’équipant de dispositifs permettant la réalisation de thérapies par exposition à la réalité virtuelle (TERV), agrémente de ce fait son champ de compétences. En effet, les TERV sont une technique de prise en charge à part entière.
 
Adopter cette solution thérapeutique c’est aussi se manifester auprès des prescripteurs et se distinguer des offres de soins les plus pratiquées.
 
De plus, loin de n’être qu’un atout stratégique pour le développement d’un cabinet ou d’un établissement, les TERV bénéficient de la validité scientifique des thérapies cognitivo-comportementales. Dans la réalité de la pratique clinique, c’est un atout favorisant l’engagement thérapeutique grâce à son aspect ludique.
 
De plus, cette technologie offre un gain de temps considérable puisque de nombreux environnements d’expositions sont directement accessibles depuis le bureau du thérapeute.
Un des avantages considérable de la réalité virtuelle est qu’elle est effective sur un large spectre de population. Les données existantes de la littérature sur le sujet nous montre que l’on peut tout à fait exposer une large tranche d’âge en réalité virtuelle et ce, avec de réels bénéfices thérapeutiques à la clé.
 
Les études attestent, en effet, d’une excellente faisabilité et de résultats significatifs; notamment chez les adultes, dans les prises en charge de troubles anxieux (y compris phobie scolaire), autisme, addictions, troubles du comportement alimentaire, troubles neuropsychologiques, troubles psychotiques et troubles thymiques.
 
Les résultats sont identiques pour les adolescents avec une plus-value conséquente concernant l’engagement thérapeutique où la réalité virtuelle favorise l’intérêt des adolescents pour leur thérapie.
 
Chez les sujets âgés, les résultats d’études encouragent l’utilisation de la réalité virtuelle dans le but de travailler la stimulation cognitive, sur les troubles du comportement mais aussi les angoisses.
 
En revanche, les personnes épileptiques et enceintes ne peuvent bénéficier de ce type de thérapie.
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